Le livre
Sommaire
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Avant-propos
Partie I – Pourquoi la question se pose
Chapitre 1 – C’est quoi déjà, une révolution ?
Chapitre 1.a – Une crise qui n’en finit pas
Chapitre 1.b – Des politiques à la dérive
Chapitre 2 – Où est passée la démocratie ?
Chapitre 2.a – L’Europe des corporations
Chapitre 2.b – Le dieu euro et le roi dollar
Chapitre 3 – La plus osée des hypothèses
Chapitre 3.a – Actualité mondiale de la révolte
Chapitre 4 – Où en est la jeunesse française
Chapitre 4.a – Le défi médiatique
Chapitre 5 – Syndicats fantômes contre mouvements sociaux
Partie II – La révolution, pour quoi faire ?
Chapitre 6 – Que faire du progrès ?
Chapitre 7 – Libéralisme(s)
Chapitre 7.a – Le communisme bouge encore
Chapitre 8 – La nation, qu’on le veuille ou non
Chapitre 9 – État, douanes, dette et monnaie
Chapitre 9.a – Sortir
Chapitre 10 – Autonomie et biens communs
Chapitre 11 – Élire ou tirer au sort ?
Partie III – Échéances
Chapitre 12 – Too big to save ?
Chapitre 13 – État de la France après la prochaine crise financière
Chapitre 14 – Résistances et corps constitués
Conclusion – Juillet 2023, la nouvelle révolution française (fiction)
Quatrième de couverture
Auteur : Fabrice Grimal
Editeur : Jean-Cyrille Godefroy, 2018
ISBN : 978-2-86553-300-8
Avant-Propos
André Malraux
L’âge où nous entrons sera véritablement l’ère des foules. »
Gustave Le Bon
Si l’on se permet ici de formuler sans détour l’hypothèse d’une nouvelle révolution, c’est que la question est déjà très largement posée depuis quelques années. 2016, notamment, a véritablement affolé toutes les boussoles électorales. La communication politique « classique » des élites au pouvoir y a pris une série de claques violentes, qu’il s’agisse de l’avènement de Donald Trump aux États-Unis, du Brexit au Royaume-Uni, du camouflet reçu par Matteo Renzi en Italie, de la défaite imprévue de tous les ténors de la droite, ou de l’abdication inouïe de l’ancien président François Hollande. Les dirigeants en place, d’ordinaire sereinement vissés à leurs fauteuils, ont largement fait les frais de ce « moment populiste » dont l’exception s’appelle Emmanuel Macron, qui confirme déjà la règle. Alors, une fois conscients qu’ils vivent bien une phase d’accélération de l’Histoire, conscients aussi des limites des processus électoraux qui leur sont proposés, beaucoup de Français en viennent tout naturellement à prévoir – et bien souvent à souhaiter – qu’une remise à plat générale se fasse un jour ou l’autre, pourquoi pas dans un avenir proche. Parmi ceux qui l’appellent de leurs vœux le plus explicitement, le plus souvent sur Internet, il faut bien entendu distinguer entre la minorité des véritables aventuriers qui seraient prêts à s’engager le moment venu, et la majorité de ceux qui se contenteraient d’être les spectateurs d’un événement qu’ils n’évoquent aujourd’hui que par coquetterie intellectuelle, ou parce que certains de leurs écrits, dont la vigueur est puissamment catalysée par l’anonymat que permet la toile, dépassent en réalité leurs pensées.
Et pourtant, le mot est dans l’air. Lâché, ou plutôt relâché à la suite d’une longue quarantaine, car la révolution au XXe siècle était immanquablement devenue synonyme de communisme, dans le chaos et la violence. De fait, en tant que phénomène historique, la révolution peine toujours à être réellement théorisée. Ses promoteurs les plus zélés continuent de la penser avec des outils conceptuels qui datent souvent de plus d’un siècle, ou par l’invocation d’épisodes récents qui résistent chacun à leur manière à la catégorisation…
(La suite de l’avant-propos est réservée aux lecteurs de l’ouvrage).